De Marseille à Fos, le Sémaphore voit la Côte Bleue à 360º

Entre les écrans radar, le système Spationav, les VHF et les récepteurs AIS, le sémaphore dispose d'un impressionnant arsenal technologique.

Depuis la plage du Verdon, il ne passe pas inaperçu. Et pour cause, le sémaphore de La Couronne culmine à une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette grande tour blanche est facilement reconnaissable à sa grande baie vitrée et son antenne tournoyante. Sa mission première est de "surveiller tout ce qui se passe en mer", explique le Maître Douhay.

"Unique au monde"

Pour ce faire, le sémaphore dispose d'un impressionnant arsenal technologique. Écran radar, système Spationav, VHF, récepteur AIS, tout y passe. La moindre activité sur le littoral est scrutée avec attention par les dix marins affectées sur le site, se relayant pour des gardes par groupes de trois. "Ce système de surveillance est unique au monde et envié par de nombreux pays, à commencer par les États-Unis", ajoute le Maître Douhay.

Le nombre de ces unités est désormais réduit à 59 sur tout le territoire, dont 19 en Méditerranée sans perdre une once d'efficacité. "A l'époque, on se voyait de sémaphore en sémaphore. Aujourd'hui, ce n'est plus nécessaire avec la couverture radar. Pas un seul espace de côte échappe à la vigilance d'un sémaphore", poursuit-elle. Le trafic maritime de Marseille jusqu'à Fos-sur-Mer, estimé à 70 navires par jour simplement pour le commerce, est ainsi soumis à des contrôles.

Mais cette antenne de la Marine nationale possède d'autres attributions comme le secours en mer. "Nous sommes les yeux du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross). Notre action consiste à leur transmettre des positions pour qu'ils puissent intervenir", indique le Maître Douhay.

Cela ne concerne pas uniquement les bateaux mais aussi les véliplanchistes et autres kitesurfers qui prennent parfois de gros risques sur le spot de Carro. L'espace forestier n'est pas non plus négligé. Le sémaphore martégal fut d'ailleurs l'un des premiers relais auprès des secours pour l'incendie qui a ravagé Martigues en 2011 grâce à sa situation idéale.

Construit sous le Second Empire, rénové en 2009

"J'ignorais les fonctions non militaires du sémaphore", reconnaît Paul. Cet Ensuennen souhaitait "emmener les enfants depuis plusieurs années sans jamais trouver le bon moment". Jusqu'à aujourd'hui. Car depuis 2009, date de sa rénovation, les civils peuvent pénétrer dans cette enceinte construite sous le Second Empire.

Loïc et son frère Corentin, âgés respectivement de 14 et 11 ans ont particulièrement aimé la visite qui leur a permis de "découvrir les missions l'armée", eux qui veulent absolument faire carrière dans cette branche. Idem pour Stéphane qui s'est montré "très intéressé malgré le temps un peu brumeux".

Venu de Mont-de-Marsan pour passer des vacances en famille, il a sauté sur l'occasion de grimper les 5 étages du sémaphore, et profiter de la Côte Bleue à 360 degrés

source la provence

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[Vitrerie]

Cette sémaphore doit être très utile, notamment pour les personnes qui risquent de se noyer quand ils partent au large.