Elle ne s'installe pas à cause d'une antenne

Simone Poujade a placé, à Courtauly, ses souvenirs d'enfance. Ayant hérité de sa tante et de son oncle une belle maison à l'entrée de la commune, elle aurait bien aimé y passer sa retraite. Elle aurait aimé, oui ! Mais un détail la freine. Une antenne se dresse à 22 mètres de sa demeure, droit devant ses fenêtres.
« Les ondes que ça balance ces trucs ! »
  « En 1974, ma tante fait construire sa maison. En 1987, télé diffusion de France place, en face, une petite antenne pour la télévision. TDF achètera plus tard la parcelle, où sera érigé, en 2005, un pylône pour téléphonie mobile ».
La plaignante n'a rien   « contre la téléphonie mobile », elle est inquiète de la distance qui sépare la maison et la structure métallique. Elle insiste :   « Il faut voir les ondes que ça balance ces trucs. Mon oncle et ma tante ont souffert de cette situation et même physiquement, par des maux de tête et des essoufflements. Maintenant c'est mon fils qui souffre d'acouphène quand il vient ».
  « Il paraît qu'il y a des lois pour éloigner ces engins des crèches et des maisons de retraite, et nous, on est quoi ! » (Lire encadré). Simone Poujade parle alors du   « principe de précaution ».
A savoir qu'un   « vent mauvais de procès contre le mobile s'est levé », lit-on sur le site de Libération,   « En arguant que le seul fait d'être exposé à un risque sanitaire, même hypothétique, vaut la mise en œuvre du principe de précaution, la justice a retourné le pré fertile du mobile ».
Amplification du débit.
Depuis qu'elle a appris que SFR souhaite   « amplifier le débit de cette antenne », l'habitante de Courtauly fait des bonds.   « Des travaux doivent commencer sous peu ». En attendant, Simone Poujade passe des coups de fil :   « J'ai contacté SFR qui me dit que si TDF leur rétrocède gratuitement le pylône, alors ils peuvent le déplacer. Quant à TDF, ils réfléchissent et doivent me rappeler. J'ai également demandé un rendez-vous avec le sous-préfet ».

source http://www.lindependant.com/